dimanche 8 octobre 2017

NatureMan (83)


Dans la saison il y a les objectifs prioritaires que l’on essaie de réussir et les secondaires qui servent simplement de préparation.
Le NatureMan devait être mon 3ème et dernier objectif de l’année (après le duathlon de Douai et le Championnat de France de triathlon à Dijon). Je suis passé à côté de ces deux courses mais globalement j’ai été satisfait de toutes les autres épreuves secondaires que j’avais moins préparé…

Après avoir traversé toute la France, j’arrive sous le soleil des Gorges du Verdon en pleine forme. Le site est magnifique, il fait beau alors que je n’ai plus vu le soleil depuis fin juillet et les jambes semblent être présentes. Je suis donc archi motivé et j’ai vraiment envie de faire de mon mieux. C’est l’inverse de la plupart des épreuves de cette année, que j’aborde sans préparation spécifique, avec une accumulation de fatigue et surtout une météo catastrophique. Ca fait bien longtemps que je n’ai pas pris le départ d’une compétition en me disant que je vais essayer de performer et pas seulement me contenter de limiter la casse.

J’ai maintenant suffisamment d’expérience pour savoir que la course va mal se passer, et que chez moi, plus les conditions sont favorables moins les résultats sont là.
Heureusement, je commence à être malade, je suis aphone depuis 24h, j’ai le nez pris et mal à la gorge. Un bon début de crève qui peut me rendre optimiste...

Objectifs

C’est difficile de se donner un objectif de temps puisque le circuit course à pied est nouveau et que l’on n’a ni la distance exacte, ni le dénivelé.
Au regard des éditions précédentes, il n’est pas envisageable de rentrer dans le TOP 100. Le niveau est très élevé, presque autant qu’au championnat de France avec la présence de nombreux élites et étrangers. La NatureMan est réputé pour être l’un des triathlon les plus beau de France, alors forcément ça attire beaucoup de monde.
Se rapprocher du TOP 150 serait déjà beau avec un chrono de 5h15/5h30.

Météo

La météo annonce du soleil et de la chaleur avec un peu de vent. Cette année, j’aurais tellement couru sous la pluie, dans le vent et le froid que ça me changera...surtout que généralement la chaleur me réussi pas trop mal.

Natation : 2100m

Une seule boucle de 2,1km avec une sortie à l’Australienne sur une ile. C’est original et super sympa. Nous sommes 1100 concurrents à attendre le départ sur la plage de galets.
Je suis très motivé, j’ai envie de bien faire dès la natation.



Le départ est donné. Ca bastonne beaucoup, je prends des coups mais j’essaie de rester au contact d’un groupe. J’ai de bonnes sensations et je fais de mon mieux. J’ai l’impression de faire une nage correcte. La température du lac est bonne, les paysages sont déjà beaux avec le soleil qui se lève, c’est vraiment très agréable. Une journée de vacances qui commence très bien !

Je sors de l’eau en 40’08 ce qui est le 546ème temps. Je suis donc pile à la moitié du classement, ce qui est pas trop mal...par contre cela me fait une allure de 1’55 au 100m. Même pour moi c’est nul ! Je devrai normalement me rapprocher des 1’45. Allure que j’avais tenu à Gérardmer en 2016. Je ne peux donc pas me satisfaire de cette natation même si j’ai pris beaucoup de plaisir.

Ma natation en chiffres (Garmin)

  • Temps : 33’19
  • Distance : 2089 m
  • Allure : 1’55 / 100 m
  • FC moyenne : 149
  • Cadence moyenne : 30 mvt / minute
  • Swolf : 43
  • Classement et chrono : 546ème
Première transition - T1

J’essaie de rester concentrer et de ne pas perdre de temps sur cette première transition.
Quand j’arrive à mon vélo je vois Nico qui sort du parc. Il a donc une petite avance sur moi. Nico c’est un peu plus qu’un pote puisqu’il me sert aussi comme président de club, comme témoin pour mon mariage et comme parrain pour mon fils…bref c’est le gars à abattre sans hésitation ! Mes objectifs de TOP 150 ou sub 5h15 s'arrêtent là. Il n’y a plus qu’une chose qui compte, lui passer devant...et dès que possible.
Il est bien meilleur que moi en natation, a un niveau équivalent en vélo (quand il ne craque pas) et court bien plus vite que moi sur 10km (qu’il a déjà fait en 36’20).

Une fois prêt à partir à vélo, c’est David qui arrive dans le parc. Normalement on nage un peu pareil et je dois me méfier de lui à vélo...sauf si comme d’habitude il part trop vite pour ensuite craquer !

Je fais une bonne première transition en 2’02. C’est le 82ème temps et le temps d’enlever ma combi et d’enfourcher mon vélo, je double 118 personnes.

Vélo : 92km / 1500m D+

Une seule boucle de 92km avec 1500m de dénivelé. C’est donc vallonné avec 4 belles bosses mais ce n’est pas non plus de la montagne. Il y a de longs passages roulant bien exposés aux vents où il vaut mieux être puissant avec une belle position aéro (ce qui n’est pas mon cas).



Je n’ai pas l’impression d’être dans un grand jour mais ce n’est pas non plus catastrophique.
Je guette en permanence les concurrents qui sont au loin en espérant apercevoir Nico. Je me prépare aussi psychologiquement au retour de David. Après 35km, je double Samuel (le troisième copain de club avec qui nous avons fait le déplacement). Il a fait une très bonne natation en 34’30 mais n’a pas d'entrainement à vélo…



Les kilomètres défilent, David ne revient pas mais impossible d'apercevoir Nico. Je n’ai qu’une peur, c’est de partir en course à pied avec lui. Il est bien meilleur coureur que moi, je risque de me mettre la pression à essayer de le suivre pour ensuite le payer cher. Il faut absolument que je prenne de l’avance à vélo mais pour ça il faut commencer par le rattraper.
Le circuit est magnifique, on se régale et on ne s’ennuie pas un instant. Un vrai plaisir. Certaines bosses sont tout de même assez dures, surtout l’enfer du Sud avec son passage à 16%. Je fais de mon mieux sans trop penser à la course à pied à venir et je finis le vélo bien entamé...mais sans avoir rattrapé Nico. L’horreur !

Je fais un chrono de 3h07’02, ce qui est le 245ème temps. J’aurai doublé à vélo 147 concurrents pour finir cette partie à la 281ème place du classement provisoire.



C’est globalement les classements que je fais en vélo. Par contre ma puissance normalisée de 216w est nulle. Normalement je suis plus proche des 235w et aussi bien sur les circuits vallonnés du type de Gérardmer que sur les circuits plus roulants de Bretagne. Je ne sais pas trop quelle conclusion en tirer. Peut-être que les données en watt ne sont pas si fiables que ça !

Au dernier kilomètre j'aperçois enfin Nico qui a une centaine de mètres d’avance sur moi. Le pire des scénario est en train de se produire, on va partir ensemble en course à pied.

Mon vélo en chiffres (Garmin)

  • Distance : 92 km
  • Dénivelé : 1386 m de D+
  • Temps : 3h06’41
  • Vitesse : 29,6 km/h
  • FC moyenne : 146 bpm
  • Puissance normalisée : 216 w
  • Puissance moyenne : 185 w
  • Cadence moyenne : 80 rpm
  • Chrono : 245ème temps
  • Classement à l’issue du vélo : 281ème
  • Place gagnées pendant le vélo : 147
Deuxième transition - T2

Comme pour T1, je vais essayer de rester concentré et de ne pas perdre de temps ici.
Je dois avoir une dizaine de secondes de retard sur Nico, ce n’est pas beaucoup, mais suffisamment pour le voir se perdre dans le parc à vélo...ok ce n’est pas sport mais au moins ça m’évitera de le pousser dans le lac ou lui faire un croche patte dès que l’occasion se présentera. La situation s’inverse donc et c’est moi qui doit avoir maintenant 10” d’avance.

Je fais une transition éclair puisqu’avec un chrono de 1’39 c’est le 46ème temps. Non seulement cela me permet de passer devant Nico mais aussi de doubler 26 autres concurrents.

Course à pied

2 boucles de 10km sur des chemins de terre typés trail avec un dénivelé cumulé de 230m

Tout va se jouer maintenant...j’ai Nico qui doit être juste derrière et je ne veux absolument pas subir son rythme. Le plus simple est donc de partir assez vite pour espérer le lâcher rapidement et, à l’occasion, en profiter pour doubler d’autres coureurs. Ce dernier point est accessoire car la vraie course maintenant c’est entre moi et mon témoin ! Lui ne fait peut-être pas la course contre moi mais moi je la fais contre lui...

Je cours le premier kilo en 4’30, ce qui me paraît être une allure normale que je dois pouvoir tenir longtemps. Le deuxième kilo est effectué avec le même rythme. Je fais le troisième en compagnie de Manon GENET, qui a un tour d’avance et qui gagnera chez les femmes. J’en profite pour lui parler un peu car après avoir souvent échangé avec elle via internet je suis content de pouvoir enfin la rencontrer….tout en restant polie, elle m’invite à continuer cette conversation sur la ligne d’arrivée ! De toute façon elle ne tardera pas à partir sans moi…

Au 4ème kilomètre on rentre dans le vif du sujet avec une belle bosse que l’on passe en marchant. Je perds mon allure de croisière pour ne jamais la retrouver. Le circuit est tout de même très dur...Je suis largement au dessous de mes allures habituelles, j’ai l’impression de sentir le souffle de Nico derrière moi, il ne faut pas pas que je lâche. Kilomètre après kilomètre mon allure faiblit, le circuit est très dur, il fait chaud mais c’est magnifique…



A la fin du premier tour je croise Nico sur un aller retour. J’ai quelques minutes d’avance...ça devrait donc passer.
Sur le deuxième tour mon allure n’est plus du tout la même. Il n’est pas impossible que Nico revienne si je continue à faiblir. Je comprends maintenant pourquoi Manon n’était pas enclin à la conversation arrivée à ce stade de la course. Je ne lâche rien, j’ai l’impression de me trainer mais il n’y a toujours personne pour me doubler. Même s’il est très dur, j’adore le circuit.
Les derniers kilomètres se font désirer. Comme à mon habitude j’accélère sur la fin pour m’assurer quelques places supplémentaires.
Nico arrivera 8’30 plus tard, j’avais donc un petit matelas d’avance. Il est vraiment plus rapide que moi mais beaucoup moins habitué aux efforts longs.

Je fais les 19km du parcours en 1h39’44 avec une allure de 5’14. C’est le 109ème temps cela m’a permis de doubler encore 84 concurrents.
Mon allure est loin de ce que je fais d’habitude mais le circuit est incomparable. Le classement de cette càp reste donc très satisfaisant.



Ma course à pied en chiffres (Garmin)

  • Temps : 1h39’44
  • Distance : 19,1 km
  • Allure : 5’14
  • FC moyenne : 158
  • Cadence moyenne : 166 rpm
  • Chrono : 109ème temps
  • Place gagnée pendant la càp : 84
  • Classement à l’issue de la càp : 170ème

Ma course sur Garmin Connect : https://connect.garmin.com/modern/activity/2067152729
Les résultats complets : https://www.t2area.com/resultats-du-natureman/results/477-resultats-du-natureman-2017.html

Je termine la course en 5h30’37 et à la 170ème place sur 1082 classés.
je suis loin des 5h15 mais cette édition était plus dure que la précédente. Il fallait faire un TOP 80 pour être sous cette barrière horaire. Ce qui est absolument inconcevable pour moi !
Avec une 170ème place je ne suis pas trop loin de mon objectif. Je suis donc relativement satisfait...la vraie satisfaction restant d’avoir battu Nico, ça, ça n’a pas de prix !

Conclusion

Une épreuve magnifique, la plus belle que j’ai pu faire et que tous les triathlètes se doivent de découvrir
C’est confirmé, cet hiver je dois mettre l’accent sur le vélo et la natation (mais ce n’est pas nouveau)
fFnalement mon point fort ce n’est pas la course à pied mais les transitions. Faute de temps, beaucoup arrêtent le triathlon pour se réorienter vers le trail, moi je me reconvertirai vers la T2. Il faut juste trouver des compétitions de T2 et essayer d’y emmener Nico pour le battre à chaque fois.
Deux jours après la course je suis vraiment malade et mon médecin me met sous antibiotiques. Pas de chance je suis en congés !
Ma saison se finit donc sur une belle note. Je ne pense pas avoir fait un super perf comme à Gerardmer l’année dernière mais cette épreuve était un réel plaisir.
Maintenant place à 2018 et je peux déjà me pencher sur le calendrier à venir. Normalement les principaux objectifs seront le 29 avril avec le championnat de France de duathlon à Douai et le 2 août avec le mythique triathlon de l’Alpes d’Huez...mais ce sera en fonction du bon vouloir de mon chef, qui m’accordera ou non mes congés, même après avoir lu ces quelques lignes….

dimanche 17 septembre 2017

Emeraude TriRace (35)

L’Emeraude TriRace est un triathlon longue distance organisé à Saint Lunaire (35), sur la côte d’Emeraude (à proximité de Saint Malo). Le format de course propose (normalement) 1,9km de natation, 84km de vélo et 20km de course à pied, c’est à dire environ 5h de course pour moi.

Cette épreuve n’était pas un objectif programmé depuis longtemps mais je l’ai ajouté à mon calendrier quand j’ai su que mon planning de travail me laisserait ce week-end de disponible.

Ce sera un très bon entraînement en vue du Natureman qui clôturera ma saison 2017.

J’ai déjà participé à cette épreuve en 2014. J’avais alors mis 5h13’40 et terminé à la 126ème place (sur 432 classés). Mes résultats détaillés : https://www.t2area.com/resultats-de-l-emeraude-trirace/result/145814.html

Dans mes souvenirs, la natation en mer était très longue, bien plus que les 1900m annoncés puisque j’avais mis 52’24. Je suis un mauvais nageur mais quand même….

Le circuit vélo n’était pas sensationnel avec des routes en assez mauvais état et des demis-tours autours de plots...un espèce de circuit en + où l’on part dans un sens, pour faire demi-tour au bout de la route. On revient au centre du + pour tourner à droite et ainsi de suite….J’exagère un peu mais un tiers du circuit est de la sorte. Le reste est sur des petites routes sinueuses.

Par contre la course à pied m’avait laissé un bon souvenir : au bord de la mer, avec des passages sur les falaises. Circuit difficile car vallonné, où l’on ne peut pas espérer faire un chrono.

Pour cette année j’aimerais passer sous les 5h de course et faire un TOP 100. Le TOP 50 ne me semble pas accessible.

Forme du jour

Depuis quelques temps la forme ne semble ne plus être là...du moins c’est la motivation qui est aux abonnés absents. J’ai du mal à m'entraîner, les sensations sont très mauvaises, les chrono aussi...la météo du mois d'août et du début septembre ne m’aide pas non plus à prendre du plaisir !

Même mon poids n’est pas à son normal...j’ai 2kg de plus qu’habituellement en pleine saison.

Je ne m’inquiète pas plus que ça. Je me suis bien entraîné toute l’année et à mon niveau (qui n’est pas bien élevé), il est assez facile de maintenir son niveau de forme. Je ne serai pas transcendant mais il n’y a aucune raison pour que je sois complètement planté. De plus, mon podium sur le trail de Nice début Aout m’a montré que dès que je mets un dossard la motivation et la forme reviennent.

Météo

C’est une catastrophe. Depuis 2 jours il pleut des cordes, il y a énormément de vent et la mer est démontée. J’en arrive même à me demander si la natation ne va pas être annulée.

Pour le jour de la course, la météo annonce un vent assez faible le matin et pas de pluie avant 12h. L’après midi ça devrait se gâter alors mieux vaut ne pas tarder et ne pas perdre du temps sur le vélo.

Natation

La mer est loin d’être calme, il y a même de sacrés vagues. Les organisateurs décident donc de raccourcir la natation et surtout de nous faire faire qu’une seule boucle pour que l’on ait à franchir qu’une seule fois la barrière de vagues.

Le départ est lancé, c’est folklorique….impossible de rentrer dans l’eau, les vagues nous rejettent, nous rabattent les uns sur les autres. Je pense déjà abandonner, je n’arrive vraiment pas à nager. Certains nageurs sont debout dans les vagues d’autres essaient de nager...mais le résultats est le même, à chaque vague on fait tous 10 mètres en arrière.


Je me dis alors que je laisse tomber le coté compétition de la journée, et que je vais juste me faire plaisir à nager dans une mer démontée. A partir de ce moment là, ça se passe bien, il n’y a plus de pression, c’est même plutôt amusant de se faire secouer dans tous les sens.

Ma nage ne ressemble à rien. Je n’ai pas d’appuis, aucune sensation de glisse...je n’essaie absolument pas de me mettre dans le sillage d’autres nageurs, je n’ai pas envie qu’ils me tombent dessus à la prochaine vague. De toute façon nous sommes tous éparpillés, les trajectoires sont plus qu’aléatoires car on ne voit que de temps en temps les bouées. Il faut juste veiller à ne pas trop se faire déporter par le courant pour ne pas avoir le double de la distance à parcourir.

Sur le retour, vagues dans le dos, ça continue à bien secouer. La dernière m’arrachera d’ailleurs mes lunettes...bien content que je n’avais pas une deuxième boucle à faire.

Je termine la natation en 28’22...mais il n’y avait que 1275m. Cela fait une allure de 2’05 au 100m mais vu les conditions, je pense que ça ne veut pas dire grand chose.

Ce qui est plus important c’est que c’est le 198 temps sur les 295 nageurs au départ. Pas terrible mais pour un mauvais nageur de piscine c’est déjà ça. Le principal c’est surtout de ne pas m’être noyé et d’avoir passé un moment pas si désagréable que ça.

Pour info, le meilleur temps est de 19’...donc même dans ces conditions, un bon nageur reste un bon nageur !

Ma natation en chiffres (Garmin)
  • Temps : 26’40
  • Distance : 1276 m
  • Allure : 2’05 / 100 m
  • Cadence moyenne : 28 mvt / minute
  • Swolf : 46
  • FC moyenne : 144 bpm
  • Classement et chrono : 198ème

T1

A la première transition, je retrouve David, un copain du club avec qui j’ai fait le déplacement. Nous avons fait exactement la même natation et lui aussi a pensé abandonner dès le début. D’après les témoignages entendus après la ligne d’arrivée, nous sommes très nombreux dans ce cas. C’est sur que pour ceux qui nagent à l’année en piscine, ça change !

Je fais une première transition assez lente puisque c’est le 99ème temps. Je perds du temps à mettre des manchettes, mais avec le déluge que je me suis pris sur l'IronBreizh fin juillet je préfère être prudent. Cela me permet tout de même de rattraper 26 concurrents et d'entamer le vélo à la 172ème place

Vélo

Comme je le disais en préambule, j’ai un mauvais souvenir du parcours vélo. Il faut dire qu’en 2014, j’avais mon beau vélo de chrono, flambant neuf et hors de prix...qui n'arrêtait pas de se dévisser de partout sur les routes chaotiques.

Au moins, je ne devrais plus avoir de problème de ce genre avec mon vélo standard.

Je me lance dans cette partie vélo un peu à l’inconnu car depuis plus d’un moins je n’ai plus aucune sensation à vélo. A l’IronBreizh, fin juillet, j’avais fait un bon vélo avec une NP à 231 watts mais depuis rien de chez rien...même dans les cols Niçois j’étais planté et je ne prenais pas plus de plaisir que ça. Les sorties en groupe n’étaient pas plus rassurantes.

Après cette natation inhabituelle, j’ai l’impression d’avoir des jambes correctes. Il y a pas mal de vent mais je trouve le circuit assez bien abrité. Pour une fois, je ne passerai pas mon temps à pester après lui. Par contre le parcours est fidèle à mes souvenirs. Bien triste et peu intéressant pour un bord de mer ! Il y a des passages sympas sur des petites routes sinueuses, mais le + à faire en aller retour sur un boulevard est nul...Heureusement que l’on a encore le goût de la mer sur notre peau sinon il serait difficile de se souvenir que l’on est sur une côte.

Mon pote David me double rapidement et s’éloigne petit à petit. J’essaie de garder le même rythme pour faire une partie vélo régulière et avoir encore un minimum de jambes pour la càp. On m’annonce assez rapidement que je suis à la 160ème place. Je me dis que ça serait bien de finir le vélo dans les 100 pour ensuite faire mon classement sur la course à pied.

Je double pas mal de concurrents sur la première boucle mais beaucoup moins ensuite. Je n’arrive pas à faire le décompte, on verra bien…

Vers le milieu du dernier tour je double à nouveau mon pote David qui semble être dans le dur...j’essaie de rester régulier. Je finis le vélo dans un assez bon état...la course à pied peut bien se passer.

Je fais le 93ème temps vélo et j’aurais doublé 68 concurrents. Je suis donc maintenant 104ème au classement provisoire (mais ça je ne le sais pas).

Strava et Garmin Connect me diront que j’aurais fait les 3 tours à la même vitesse et avec la même puissance. C’est un bon point.

Mon vélo en chiffres (Garmin)
  • Distance : 84 km
  • Dénivelé : 601 m de D+
  • Temps : 2h34’52
  • Vitesse : 32,5 km/h
  • FC moyenne : 153 bpm
  • Puissance normalisée : 232 w
  • Puissance moyenne : 213 w
  • Cadence moyenne : 83 rpm
  • Chrono : 93ème temps
  • Classement à l’issue du vélo : 104ème
  • Place gagnées pendant le vélo : 68

Ma puissance NP de 232 watts correspond à ce que je fais cette année sur les triathlons L plats. C’est plus que les années précédentes, c’est donc un autre bon point. En 2014, avec mon vélo de chrono j’avais développé 216w pour le même temps.

T2

Je double 2 concurrents sur la 2ème transition en faisant le 36ème temps. J’attaque donc la course à pied à la 102ème place.

Course à pied

Comme à mon habitude je pars beaucoup trop vite. Je fais les 4 premiers kilomètres avec une allure inférieure à 4’30. Je passe même le deuxième kilomètre en 4’22 sans avoir l’impression de forcer.

Là encore mes souvenirs étaient exactes. Le circuit càp est vraiment sympa avec des passages sur les remblais et sur les falaises mais il est aussi trop difficile pour avoir une vitesse significative.

Le premier tours de 7km se passe très bien, je suis même plutôt facile. Sur le deuxième je commence à être dans le dur. Ma vitesse diminue, je n’arrive plus à relancer. Sur le troisième ça devient compliqué, je n’ai plus aucune sensation, je me traîne !

Je fais le 19ème kilomètre sur les falaises en 5h31, que c’est dur !

Puis, pour le 20ème et dernier kilomètre j’accélère et je le passe en 4’11...j’aime bien finir mes courses assez fort mais là j’ai presque fait un sprint d’un kilomètre alors que je croyais être vidé.

Je fais cette course à pied en 1h36’37, ce qui est le 51ème temps après avoir doublé 36 concurrents.

C’est exactement le même temps qu’en 2014, mais on peut difficilement comparer ces deux éditions. En 2014 il faisait beau mais la natation avait été très longue...

Ma course à pied en chiffres (Garmin)
  • Temps : 1h39’33
  • Distance : 20,1 km
  • Allure : 4’48
  • FC moyenne : 158 bpm
  • Cadence moyenne : 172 rpm
  • Chrono : 51ème temps
  • Classement à l’issue de la càp : 66ème

Je termine donc la course en 4h44’17 et à la 66ème place. Sur les 295 coureurs au départ il n’y en a plus que 267 classés. Une dizaine aura abandonné dès la natation.

Résultats complets : https://www.t2area.com/resultats-de-l-emeraude-trirace/results/427-resultats-de-l-emeraude-trirace-2017.html

Ma course sur Garmin Connect : https://connect.garmin.com/modern/activity/1969453458

Je suis donc dans mes objectifs même si la natation a été écourtée. Je suis à 6’ du TOP 50, c’est loin mais pas complètement inaccessible.

Comme je m’y attendais j’ai eu de meilleurs sensations pendant la course que lors de ces dernières semaines d'entraînement.

L’Emeraude TriRace reste une belle épreuve même si le parcours vélo est décevant pour le lieu. On a au moins le droit à une belle course à pied en bord de mer qui est adaptée pour les spectateurs. Un triathlon que je referai sans aucun doute dans les années à venir…

Maintenant dernière ligne droite avant le Natureman des gorges du Verdon. Normalement on doit pouvoir espérer courir sous le soleil !

samedi 5 août 2017

Course Nature de Saint Honorat (06)


De mission sur Nice, j’étais à la recherche d’une épreuve pour occuper ma journée de repos. Après quelques clics sur le net, je n’ai trouvé que les 17km de la course nature de Saint Honorat à Sauze dans le 06. C’est très loin, à 100km dans la montagne et il faut 2h de voiture pour y arriver.

Comme j’ai du mal à me motiver pour m'entraîner à cause de la chaleur, je me dis que participer à une compétition est une bonne alternative. Sur une épreuve on ne se pose pas de question, motivé ou pas, on est à fond tout le long...

Ca me fera aussi du bien de faire du rythme en course à pied entre deux triathlons longue distance.

Sauze est à 100km de Nice, en plein dans les terres et à 1330m d’altitude. C’est un tout petit village, niché en haut d’un col mais surtout perdu au milieu de nul part. Il faut savoir où c’est car même sur une carte c’est difficile à trouver.



Les deux heures de voiture pour y arriver sont magnifiques. On passe par les gorges de Daluis, le village d’Entrevaux et sa citadelle Vauban...Je n’ai jamais fait une route aussi belle. A refaire en vélo !



Depuis 10 jours la chaleur est accablante, nous sommes en alerte canicule orange. Impossible de s'entraîner l’après midi, et même le matin, dès 10h ça devient compliqué. Le départ étant à 9h30, il va faire très très chaud. Ca me permettra d’avoir la confirmation si je tiens bien l'effort pendant les grosses chaleurs.



Je ne sais pas trop à quoi m’attendre pour la course. Je sais que le parcours est à moitié sur route et à moitié sur chemin, que chaque année il n’y a qu’une cinquantaine de participants mais qu’elle se gagne en moins d’1h10. J’ai du mal à comprendre s’il y a des passages trialisant, si le circuit est vraiment dur ou roulant, si le niveau des concurrents est élevé...

Bref c’est une course que j’aborde sans aucune pression ni objectif...ça devrait donc bien se passer.

Nous ne sommes effectivement que 58 inscrits. Il fait déjà très chaud. Rien que le temps de s'échauffer 10’ et on est déjà déshydraté. Je repère les quelques coureurs affûtés sur la ligne de départ et je me positionne derrière eux. Autant ne pas me faire enfermer dès le kilomètre 0. Comme nous ne sommes pas nombreux, ça ne part pas trop vite. A la fin du premier kilomètre je suis 3ème...ça ne m’était jamais arrivé.
Après 2 kilomètres de descente sur route on quitte le bitume pour attaquer un mur trialisant dans les cailloux. Je ne regrette pas d’avoir pris mes chaussures de trail. Ca grimpe dur, le changement de rythme fait mal. 3 concurrents reviennent et me collent pendant toute la montée.



Le parcours devient vraiment sympa, il y a de vrais passages de trail mais aussi de longues portions sur route où on peut essayer de dérouler la foulée. Je dis bien essayer car le circuit est difficile, nous sommes toujours en montée ou en descente et sous un soleil de plomb. Pour un normand les points de vue sur la montagne Niçoise sont magnifiques et dépaysants.


Revenons en à la course :

Vers le 4ème kilomètre, dans la deuxième bosse, mes 3 poursuivants me passent devant et me distancent. Je suis donc à la 6ème place mais je ne vois personne derrière moi. Je me dis que ce serait déjà une belle place finale et que le TOP 10 devrait être jouable.

Vers le 6ème kilo, le circuit devient plus roulant, je reprends mon souffle et une foulée plus efficace. J'aperçois à nouveau le 5ème et je reprends, petit à petit, du temps sur lui. Je le double et j’ai maintenant le 4ème en point de mire. C’est d’ailleurs celui qui était 2ème pendant le début de la course. Il perd du terrain, c’est donc qu’il a fait un départ trop rapide et commence à être fatigué. Je devrais donc réussir à le rattraper. Chose que je fais quelques temps plus tard.




Je suis donc 4ème, place inespérée pour moi, mais je ne peux pas me satisfaire de finir au pied du podium. Une médaille en chocolat c’est bien, mais en pleine canicule elle aurait quand même un goût de chocolat fondu.


Nous sommes à la mi-course et je suis dans le sillage du 3ème. J’essaie de ne pas m’emballer à aller le chercher trop rapidement. Ce qui compte ce n’est pas d’être 3ème pendant quelques kilomètres mais 3ème au final.

Je le double au 10ème kilomètre dans une bosse sur bitume. Je prends tout de suite de l’avance, il doit être dans le dur. La chaleur se fait vraiment sentir!



Il me reste plus que 7 kilomètres à tenir sans craquer. Je suis assez confiant. Généralement je finis assez bien mes courses et je n’ai jamais eu de défaillance à cause du soleil.

Dans les longs lacets sur route, j’aperçois de temps en temps le 2ème qui est loin devant. Je ne pense pas pouvoir aller le chercher. Si je me retourne mes poursuivant sont aussi à quelques lacets derrières. Sauf défaillance, le classement ne devrait donc plus changer.

Les derniers kilomètres sur bitumes sont interminables. Je suis seul dans une fournaise au milieu de la montagne.

Au franchissement de la ligne d’arrivée on me confirme ma 3ème place. Ouf, je ne me suis pas trompé dans mon décompte. J’ai 2’ de retard avec le 2ème et 1’30 d’avance sur le 4ème. Ma place aurait donc difficilement pu changer.



Ma course en chiffres (Garmin)

Distance : 16,58km
Temps : 1h21’41
Dénivelé : 345m
Allure : 4’56 (12,2km/h)
FC moy : 175bpm
FC max : 184bpm

Ce sera mon premier podium...certes il n’y avait pas beaucoup de monde mais ça fait tout de même plaisir. D’autant plus que le trail n’est pas une discipline que je travaille et je ne suis pas censé mieux supporter le climat méditerranéen que les locaux. Il faut dire que mes 7% de masse grasse m’aident dans ces conditions !

Une belle épreuve que je suis content d’avoir fait. J’en garderai un bon souvenir. Non seulement pour le classement final mais aussi pour le circuit et la beauté du trajet en voiture.

Prochain objectif l’Emeraude Tri Race de Saint Malo début septembre. La météo ne devrait pas être la même.

Les résultats complets : https://jsdcourse.files.wordpress.com/2017/08/sauze-2017.pdf

Ma course sur Garmin Connect : https://connect.garmin.com/modern/activity/1896810301

dimanche 23 juillet 2017

IronBreizh (56)




J’ai toujours entendu dire qu’en Bretagne il ne pleuvait que sur les cons. Vu ce que je me suis pris, je suis fixé !!!

L’IronBreizh, n’a jamais été programmé comme un objectif. Quand j’ai su que je ne travaillais pas le week-end du 23 juillet et que j’étais seul chez moi, j’ai cherché une épreuve à une distance raisonnable. Finalement je n’avais pas trop le choix, c’était soit ce triathlon L près de Lorient soit l’IronMan de Nice ! Il y avait aussi l’option d’inviter tous mes potes pour faire une fiesta à la maison, mais comme je n’ai pas d’amis...

Cette course n’étant pas un objectif je l’aborde donc sans aucune appréhension. Généralement ce sont les épreuves que je réussi le mieux. 3 semaines après le championnat de France que j’ai complètement foiré, j’ai l’assurance de ne pas pouvoir faire pire. (le CR de mes déboires)

La logistique pour cette épreuve est un peu compliqué car la partie vélo a la particularité d’être en ligne. On part d’un point pour arriver à un autre. Ca implique donc, la veille, de déposer son vélo près de la sortie natation et ses affaires de course à pied 20km plus loin. Après 4h de voiture, c’est pénible d’en passer à nouveau 2 à chercher son dossard, préparer ses affaires puis les éparpiller dans les deux sites différents. Il faut ensuite reprende la voiture pour trouver son hôtel. Bref, j’ai quitté Alençon à 14h pour ne me poser qu’à 20h dans ma suite du F1 de Lorient. J’étais bien content d’être venu seul et de ne pas avoir imposé ça à ma famille.

Le lendemain rebelotte, pour un départ de la course à 8h, il faut se rendre sur l’aire d’arrivée pour prendre une navette à 6h45 qui nous emmène au départ.

De plus, je suis ravi de laisser mon vélo (hors de prix) dehors, toute la nuit, sous les fortes averses qui sont annoncées. Mes chaussures de course à pied étant dans un sac plastique j’ai au moins l’espoir de les récupérer sèches.

Bref, c’est une logistique très (trop) lourde, surtout pour une course sans objectif, que l’on fait juste pour s'occuper un week-end de libre.



La météo annoncée semble catastrophique avec de fortes averses. Pour une fois, Evelyne ne se sera pas trompée. Pour un mois de juillet, on a bien dégusté ! Et encore, on a eu de la chance, car ce sont des pluies diluviennes qui m’ont raccompagnées sur tout le retour jusqu’à Alençon.



Natation



La natation de 1,9km se fait à Inzinzac Lochrist, petit village Breton du Morbihan d'où est originaire Warren BARGUIL. Nous avons un aller retour à faire dans le fleuve sans courant du Blavet.

Nous sommes 400 au départ. C’est assez large mais ça frotte quand même pas mal.

Je sens tout de suite que j’ai de bonnes sensations. J’ai même l’impression de bien nager. Je reste en groupe tout le long, la natation est très agréable. Rien à voir avec la salade d’algues que nous avions dégusté au Lac Kir de Dijon. Mon estomac s’en souvient encore !

A la sortie de l’eau, mes bonnes sensations sont confirmées, il y a encore plein de vélo dans le parc, je ne suis donc pas en fin de paquet. Pour une fois je suis obligé de chercher ma monture et pas me contenter de prendre l’une des dernières qui restent.

Je sors de l’eau (à ma montre) en 34’50 ce qui fait une allure de 1’48 au 100m. Pour moi c’est très bien, ma meilleure performance sur cette distance après Gérardmer 2016 où j’avais fait 1’46. C’est le 148 temps sur les 344 coureurs qui finiront la course. Je suis donc largement dans la première moitié du classement. Ca commence bien !

Ma natation en chiffres (Garmin)
Temps : 34’50
Distance : 1930 m
Allure : 1’48 / 100 m
Cadence moyenne : 31 mvt / minute
Swolf : 41
FC moyenne : 150 bpm
Classement et chrono : 148ème



T1

Je fais une longue première transition. Il fait encore beau, mais je n’ai absolument pas confiance en la météo Bretonne. Je prends donc le temps d’enfiler des manchettes, ce qui est une première pour moi sur un triathlon en plaine. Généralement je préfère prendre le risque d’avoir froid que de perdre 30” à me couvrir. Tout est une question de priorité !



Vélo

Le circuit vélo est très sympa et intéressant. Le passage dans la vallée du Scorff vaut le déplacement. Je comprends alors pourquoi cette épreuve a du succès. Ca donnerait presque envie de revenir un jour de beau temps. C’est d’ailleurs à peu près à ce moment là que la pluie a commencé à s'intensifier.



Le parcours est vallonné, jamais de grosses difficultés, jamais raides, jamais longues mais c’est un circuit usant. Roulant, mais usant ! C’est même dommage qu’il n’y ait pas plus de franches ascensions pour accroître les écarts entre les coureurs. A 400 sur les petites routes de Bretagne, il y a beaucoup de paquets. Les arbitres sont très (et trop) conciliant…

Globalement je trouve que les coureurs auront quand même assez bien joué le jeu et je n’aurais pas constaté trop de cas flagrant de drafting abusif.

Avec 3km de natation le problème aurait été en partie réglé en éparpillant un peu plus les coureurs. 1,9km c’est trop court pour faire une première sélection.

J’ai l’impression d’être dans un bon jour et je prends du plaisir sur mon vélo. Les bosses passent bien, les passages en position aéro aussi. Je double pas mal de monde mais je me fais aussi doubler par des avions de chasse. Avec l’absence de grosses difficultés, l’écrémage tarde à se faire et je ferais le yoyo avec bon nombre de concurrents pendant les ¾ du parcours.

De toute façon sur le dernier quart, il pleut trop pour que j’y fasse attention. La température chute à 11°c, je suis trempé et commence à avoir sérieusement froid. J’ai hâte de poser le vélo pour me réchauffer en courant.

Je fais le 61ème temps vélo et je suis 86ème à l’issue du vélo. J’aurais doublé 62 concurrents pendant cette partie.

Avec une puissance normalisée de 231w, c’est pour moi l’une de mes meilleurs performances sur cette distance

Tout se passe donc bien pour l’instant.



Mon vélo en chiffres
(Garmin)
Distance : 93 km
Dénivelé : 860 m de D+
Temps : 2h47’43
Vitesse : 33,3 km/h
FC moyenne : 148 bpm
Puissance normalisée : 231 w
Puissance moyenne : 200 w
Cadence moyenne : 82 rpm
Chrono : 61ème temps
Classement à l’issue du vélo : 86ème
Place gagnées pendant le vélo : 62



T2

Une deuxième transition où je ne suis pas loin d’être transi par le froid !



Course à pied

Je vais enfin pouvoir me rechauffer.

Pensant avoir fait une bonne natation et un bon vélo, je me dis que je ne dois pas être loin de faire une belle place.Je suis bien motivé. Il me suffit juste de faire une course à pied comme habituellement et me contenter de tenir un petit 4’25/4”30 au kilo. A peine élancé, on me dit que je suis 86ème un top 50 est donc largement jouable.

Rapidement je sens que ça va être compliqué. J’ai du laisser trop de jus a essayer de me rechauffer en vélo, ma foulée est bien plus lourde que d’habitude.

Le circuit est très difficile avec de nombreux passages en sous bois et des montées / descentes typées trail avec pierres et racines. Bref, je ne peux pas me servir de l’allure donnée par mon GPS pour jauger mon état de forme.

J’ai un point de coté, j’ai l’impression de me trainer, je ne rattrape personne mais me fais doubler continuellement. C’est dur !

D’habitude je suis dans le dur en course à pied parce que je pars trop vite et que je n’arrive pas à tenir l’allure. Là c’est juste dur, je suis à bout de force, je n’ai pas d’énergie.

Je fais la course à pied en 1h39’39 (à mon GPS) ce qui donne une allure de 5’00. C’est nul, je n’ai jamais fait ça sur un L mais je ne pense pas non plus avoir déjà eu un circuit aussi dur.

C’est le 89ème temps et j’aurais gagné 4 places. Moi qui en gagne parfois une centaine, j’en suis très loin !



Ma course à pied en chiffres (Garmin)
Temps : 1h39’39
Distance : 19,9 km
Allure : 5’00
FC moyenne : 149 bpm
Cadence moyenne : 170 rpm
Chrono : 89ème temps
Classement à l’issue de la càp : 82ème



Je termine donc la course en 5h08'25. C’est la 82ème place sur 344.

Dommage après une natation correcte et un bon vélo il me suffisait de faire une course à pied normale pour faire une belle course. Ce n’est que partie remise.

L’IronBreizh est une belle épreuve à découvrir. La logistique est vraiment lourde à cause du circuit vélo en ligne mais les parcours sont vraiment sympas. Difficiles mais sympa ! On ne se déplace pas pour rien et j’en garderai un bon souvenir. A mon sens il manque juste 1km de natation pour équilibrer les disciplines et éparpiller un peu plus les cyclistes.

Ma course sur garmin Connect : https://connect.garmin.com/modern/activity/1871241468/5

Les résultats complets : https://www.t2area.com/resultats-du-triathlon-ironbreizh/results/7-resultats-de-l-ironbreizh-2017.html

Maintenant un peu de récup avec un “stage” de 15 jours sous le soleil Niçois et rendez-vous le 10 septembre pour l’Emeraude Tri Race près de Saint Malo.

dimanche 2 juillet 2017

Triathlon L de Dijon (21)






Depuis 3 ans, je fais du championnat de France de triathlon longue distance mon objectif prioritaire de la saison.

Deux semaines après le L de Vertou Vignoble (Nantes); où j’estime avoir fait une belle course, je ne sais pas du tout comment est mon état de forme. Le CR de cette course

Je rêve un jour de faire un TOP 100 sur le championnat de France mais je sais que ce n’est actuellement pas possible compte tenu du temps que je perds dès les 3000m de natation.
En 2015 j’avais fait 173ème à Gravelines (59)
En 2016 j’avais fait 161ème à Baudreix (64)

Comme je sais qu’un TOP 100 n’est pas à ma portée je me satisferais bien d’un TOP 150. Ce serait déjà une petite progression.

Météo



La météo semble idéale : pas trop chaud, pas trop froid, pas de pluie, pas trop de vent…

Natation

L’eau est à 19°c. Pas bien chaude mais ça va encore.

4 jours avant elle était à 25°c. Dans ce cas la combinaison aurait été interdite et la natation aurait été très compliquée pour les mauvais nageurs comme moi.

Il y a 3km à faire dans le lac Kir, soit deux boucles de 1500m avec une sortie à l’Australienne.

Nous devons être environ 750 coureurs au départ. Même si le lac est large, ça frotte beaucoup. On est toujours en groupe et à chaque bouée on se grimpe dessus les uns les autres. On prend des coups mais on en donne tout autant !



Le plan d’eau n’est pas profond et plein d’algues. Le remou des 750 nageurs les font bien remonter et on a le droit à une vraie salade d’algues. C’est pas très sympa de prendre sa respiration avec une liane en travers le visage. Ca m’est arrivé une dizaine de fois. Je n’avais jamais vu ça ! Rien de bien méchant mais ce n’est pas très agréable.

Limite je préfère nager dans la Mayenne où à Coco Plage de Sillé le Guillaume.

Bizarrement j’aurais pas mal bu la tasse sur cette natation. Bien plus que d’habitude. Peut-être à cause de la densité des nageurs…

Je fais les premiers 1500m avec une allure 1’50 au 100m. Ce n’est pas bien du tout mais pas si mal pour moi !

Je finirai les 3000m en 56’30 soit une allure de 1’53 au 100m. C’est ma meilleure vitesse sur 3000m. La course ne commence donc pas trop mal.

Pour info :
A gravelines en 2015 j’avais fait 2’02 au 100m
A Baudreix en 2016 j’avais fait 1’55 au 100m

C’est le 503ème temps, je reste mauvais en natation et le niveau est élevé sur cette épreuve. Championnat de France oblige !

Ma natation en chiffres (Garmin)
Temps : 56’30
Distance : 2989 m
Allure : 1’53 / 100 m
Cadence moyenne : 31 mvt / minute
Swolf : 43
FC moyenne : 145 bpm
Classement et chrono : 503ème

Vélo

C’est un très beau circuit vélo.

Il commence par 20km de plat avant d’attaquer les vallons. Les 900m de dénivelé sont condensés sur seulement 50km. Ce sont de belles routes sinueuses qui rappellent la montagne mais avec une pente douce et régulière. Ce n’est pas un circuit pour un pur grimpeur de 50kg mais pas non plus pour un gros rouleur avec ces cuisses de taureaux. Bref c’est ce qui me correspond le mieux. Les paysages sont magnifiques et rappellent eux aussi la montagne. Même les panneaux directionnels font rêver : Nuit Saint Georges, Gevrey Chambertin, Vosne Romanée...des vins que je ne connais malheureusement que de nom. Mon maigre salaire de fonctionnaire ne me permettant pas de remplir ma cave à vin de ces climats.


En temps normal je me serais régalé sur ce circuit...en temps normal ! Malheureusement ce ne sera pas le cas ce jour là.

En général toutes mes courses se passent bien, il faut bien une fois de temps en temps que ce soit l’inverse.

Je ne sais pas si c’est le fait d’avoir trop bu la tasse dans le lac Kir, que l’eau était trop froide ou que j’ai mangé un truc pas frais...qui sait, mes fruits secs auront peut-être fermenté dans leur boîte pendant le trajet depuis Alençon !

Bref, dès le départ à vélo j’ai des crampes d’estomac. Au début ce n’est qu’une gène qui se transforme progressivement en une vive douleur. Je n’arrive plus à pédaler, parfois ça me lance tellement que ça me coupe la respiration. Ma course se termine là. Je ne rêve plus que d’une chose : prendre un spasfon, m'étendre et fermer les yeux.

Un comble de faire une indigestion d’eau dans le lac Kir !

Pas de chance, pour une fois le vélo n’est composé que d’une seule boucle. Je suis obligé de finir le vélo avant d’abandonner.

Je me traîne comme je peux. J’essaye tout de même de boire et de m’alimenter un minimum. Je n’ai absolument rien dans les jambes, c’est un vrai calvaire, je compte les kilomètres.

A 20 minutes (10km) de la fin du vélo, la douleur semble s’estomper. J’envisage donc de terminer ma course. Je sais que mon classement sera nul mais je suis prêt à tout pour éviter un abandon (DNF).

Sur cette partie j’aurais eu l’impression de n’avoir doublé quasiment personne. Bref, j’ai du conserver mon classement de la natation. C’est donc catastrophique !

J’aurais fait le vélo en 2h56, ce qui fait du 30km/h et le 458ème temps. J’aurais finalement doublé 44 concurrents quand il aurait fallu que j’en dépasse 200.

A la fin du vélo je suis à la 459ème place.

Mon vélo en chiffres (Garmin)
Distance : 88 km
Dénivelé : 879 m de D+
Temps : 2h56’09
Vitesse : 30,0 km/h
FC moyenne : 139 bpm
Puissance normalisée : 204 w
Puissance moyenne : 180 w
Cadence moyenne : 78 rpm
Chrono : 458ème temps
Classement : 459ème

J’aurais fait le vélo à un rythme de randonneur avec une FC moyenne à 139 bpm.

Jamais je n’ai développé une puissance aussi faible sur un triathlon : 204 w en NP pour 73kg, c’est du cyclotourisme !

Course à pied

Tant bien que mal je me lance sur la course à pied.

Je me dis que si je tiens les 5’00 au kilo ce serait pas si mal que ça. J’espère surtout être capable de courir tout le long sans m'arrêter marcher.

Finalement je me cale dès le début à 4’30, allure que je tiendrais jusqu’à la fin.

La course à pied se passe pas si mal que ça. Peut-être même mieux que sur les épreuves où j’essaye de faire un vélo correct.

Je termine les 20km en 1h28’22 soit une allure de 4’31.

C’est le 171ème temps. J’ai doublé 108 concurrents pour finir (échouer) à la 351ème place de l’épreuve.

Ma course à pied en chiffres (Garmin)
Temps : 1h28’22
Distance : 19,6 km
Allure : 4’31
FC moyenne : 155 bpm
Cadence moyenne : 171 rpm
Chrono : 171ème temps
Classement : 351ème

Je finis donc la course à la 351ème place sur 688 classés et le championnat de France à la 337ème place sur 653. Je suis 44ème dans ma catégorie.

Conclusion

Une mauvaise natation en 1’53 qui reste la meilleure que ce que j’ai pu faire sur 3000m

Un vélo en mode randonnée, où ce sont les circonstances de course qui ont fait que je n’ai pas pu abandonner.

Une course à pied en 4’31 qui reste dans mes allures habituelles sur longue distance…

Dommage que ce foutu mal de bide soit arrivé le jour du championnat de France.

J’ai honte de mon classement final. Non pas que d'habitude je sois bon mais tout de même un peu moins mauvais. Abandonner m’aurait permis de ne pas traîner à vie cette 337ème place au championnat de France, mais ce n’est pas ma politique. Je ferai mieux l’année prochaine ou dans 3 semaines à l’IronBreizh de Lorient….

Les résultats complets du triathlon de Dijon : https://www.t2area.com/resultats-du-triathlon-l-de-dijon/results/154-resultats-du-triathlon-l-de-dijon-2017.html

Les résultats complets du championnat de France : https://www.t2area.com/resultats-du-championnat-de-france-de-triathlon-longue-distance/results/60-resultats-du-championnat-de-france-de-triathlon-longue-distance-2017.html

Ma course sur Garmin connect : https://connect.garmin.com/modern/activity/1830838739

samedi 17 juin 2017

Triathlon L de Vertou Vignoble (44)



Le triathlon L de Vertou Vignoble est mon second gros objectif de l’année après le duathlon XL de Douai. Avec un format 2,8/96/20 ce sera un triathlon un peu plus long que d’habitude.

Pour l’instant j’ai fait un assez bon début de saison, j’ai eu l’occasion de me tester sur quelques épreuves, je n’ai pas relâché l’entraînement, aucune blessure n’est à déplorer et je me sens en forme...bref tous les voyants sont au vert.

Juste avant ce triathlon je suis parti en “stage” de deux semaines sur Calais. Je pensais pouvoir y peaufiner ma forme mais c’était sans prendre en compte la météo locale. Pour changer, le vent y a soufflé pendant une dizaine de jours...ai je besoin de le répéter mais j’ai une horreur absolue du vent. Mon sac d’os dépourvu de muscle est incapable de se mouvoir dans les bourrasques ! Calais m’a plus démotivé qu’autre chose. Et puis, une fois que l’on a goûté au soleil printanier c’est difficile de remettre les vestes longues. Je n’avais aucun plaisir à l'entraînement, chaque sortie était à la limite de la corvée. A vélo, je n’arrive absolument pas à avancer et en course à pied les sensations ne sont pas là. Allez savoir pourquoi, mais même mes temps sont catastrophiques dans les piscines Calaisiennes. Si j’étais de mauvaise fois, je mettrais aussi ça sur le dos d’Eole !

A l’origine le triathlon L de Vertou Vignoble n’était pas dans mes objectifs 2017, mais quand j’ai vu que mon planning de travail me permettait d’y participer, j’ai sauté sur l’occasion. A 15 jours du championnat de France, je prends le risque d’y laisser des plumes mais j’ai tellement peu de week-end disponibles pendant la saison qu’il faut savoir profiter de toutes les opportunités. Comme souvent ce sera tout bon ou tout mauvais, ça peut aussi me permettre d’être en super forme dans 2 semaines. On verra bien !

Objectifs

L’épreuve étant plus longue qu’un traditionnel half IronMan (1,9/90/20) il n’est pas envisageable pour moi de passer sous les 5h de course. D’ailleurs en 2016, seuls les 6 premiers (sur 300 classés) sont en dessous de cette barrière horaire !

Je vise plutôt 5h25 ainsi réparti :
Natation : 0h55’
Vélo : 3h00’ : 32 km/h
Càp : 1h30’ : 4’30

5h25 me permettrait d’approcher un TOP 50 (selon le classement 2016), ce qui serait déjà très bien. En fonction du nombre de participants cela correspondrait au premier quart. Ca me va bien !

Météo



Le départ étant à 12h, la journée s’annonce très chaude, limite caniculaire avec un bon 30°c et un vent de 40km/h.

Il va donc faire très chaud en course à pied et le vent va bien nous ralentir à vélo. L’idéal pour corser une course !

PS : les gars de la chaîne météo ne doivent pas souvent faire du vélo pour dire qu’à 40km/h le vent est “faible à modéré” !

Natation

La natations reste mon gros point faible. 2,8 km c’est très long, il faut que je limite un maximum la casse.

Pour faire la natation en 55’ il faut que je nage à une allure de 1’57 au 100m.

L’année dernière à Baudreix j’ai nagé 3 km avec une allure de 1’55. C’est donc jouable !

Dans tous les cas, il faut que je me rapproche au maximum de la première moitiée du classement.

La natation se fera en un aller/retour dans la Sévre Nantaise. Il n’y a pas de courant et nous sommes nombreux ce qui devrait m’éviter de me retrouver seul. Les conditions sont réunies pour faire une belle natation.



A 457 au départ, ça frotte quand même pas mal mais c’est agréable de nager en groupe.

Je sors de l’eau en 55’58 ce qui fait une allure de 1’56 au 100m.

C’est loin d’être bien, c’est mon allure sur 3000m de 2016 mais quand même mieux qu’en 2015 (2’02) à Gravelines

J’ai l’impression d’avoir bien nagé, du moins d’avoir fait mon maximum. Je sors à la 217ème place sur les 334 coureurs qui finiront la course. Je suis à 3’ de la première moitié du classement. Sur une course de 5h30’ ce n’est pas énorme mais c’est toujours du temps de perdu.

Ma natation en chiffres (Garmin)
Temps : 55’58
Distance : 2902 m
Allure : 1’56 / 100 m
Cadence moyenne : 30 mvt / minute
Swolf : 43
FC moyenne : 137 bpm
Classement et chrono : 217ème

Ca y est, la course commence pour moi, c’est maintenant que je vais essayer de lancer une remonté folle dans le classement...

T1

La transition est interminable, la sortie de l’eau est vraiment loin du parc à vélo. Pour arranger le tout la fermeture éclair de ma combi se coince et je galère pour débloquer le tout. Il me faut 2’59 pour passer cette première transition. C’est du temps à ajouter au chrono final et qui m’éloigne des 5h25.
C’est le 142ème temps, j’arrive tout de même à rattraper 9 coureurs pendant ces 3’.

Vélo

C’est toujours compliqué d’estimer son temps vélo car cela dépend du dénivelé mais aussi...du vent !

Le profil annonce 900m de D+ sur les 96 km. C’est donc vallonné mais pas trop.



Il va falloir que je roule à 32km/h pour rentrer dans les 3h. A 5’ près ça devrait être jouable !

Le soleil tape fort, heureusement le vent est là pour empêcher la machine de trop chauffer. Pour une fois que je ne me plains pas que ça souffle !

Le circuit est assez dur, nous sommes tout le temps en prise : soit ça grimpe, soit on a le vent de face. Mais j’aime ça, j’aime quand les parcours vélo sont durs. Dès le début je prends beaucoup de plaisir, j’ai l’impression d’avoirs de bonnes jambes. Le parcours, à travers les vignes, est très agréable. J’aime quand il fait chaud, même le vent ne me dérange pas.

Je fais une bonne remonté dans le classement en doublant continuellement des concurrents.

J’essaye de boire un maximum car je sais que la course à pied sera très compliquée à cause de la chaleur.

Je finis le vélo bien entamé en ayant l’impression d’avoir fait le maximum.

Arrivé au parc à vélo le speaker annonce que c’est l'hécatombe et que les coureurs abandonnent par dizaines.



Mon vélo en chiffres (Garmin)
Distance : 96 km
Dénivelé : 921 m de D+
Temps : 3h04’02
Vitesse : 31,4 km/h
Puissance normalisée : 231 w
Puissance moyenne : 199 w
Cadence moyenne : 80 rpm
Chrono : 65ème temps
Classement : 101ème


1er tour en 59’26 : 32,6 km/h et 203 w
2ème tour en 1h01’13 : 31,7 km/h et 199 w
3ème tour en 1h02’36 : 31 km/h 194w

Je n’aurais pas été parfaitement régulier en partant un peu trop fort mais rien d’alarmant.

Je n’ai pas tenu les 32km/h mais je suis quand même presque dans mes temps puisque je voulais faire 3h00 à 5’ près.

Par contre avec une NP à 231w je suis dans mes meilleurs puissances pour cette distance. A Gérardmer en septembre 2016 j’avais tenu les 239w mais normalement je suis plus aux alentours des 215 w

Je fais le 65ème temps vélo...ce qui est très très bien pour moi. Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait un aussi bon vélo.

A l’issu du vélo je suis 101ème, j’aurai donc doublé 107 concurrents sur cette partie.

T2

Je n’ai aucune idée de mon classement mais un enfant annonce à son père qu’il est 130ème. Je me dis que c’est pas si mal que ça et que finalement je me contenterai bien d’un TOP 100 compte tenu des conditions météo et des 457 coureurs au départ.

Je fais une bonne seconde transition en 1’40. C’est le 33ème temps ce qui me permet de passer encore devant 4 coureurs. C’est toujours ça de pris !

Course à pied

Pour une fois je vais essayer de ne pas partir trop vite et de maintenir une allure relativement stable.

A chaque triathlon c’est la même chose. Je fais les premiers kilo sous les 4’15 pour finir avec une moyenne aux environs des 4’25. Alors autant essayer de partir dès le début en 4’20/4h25…

Cette allure me ferait passer sous les 1h30’ de course à pied

La course à pied se compose de 3 aller/retour le long de la Sèvre Nantaise. Le parcours est aussi plat qu’il fait chaud. C’est pour dire ! Dans d’autres conditions il serait idéal pour faire un chrono.

Le circuit est à l’abri du vent mais heureusement il est aussi principalement à l’ombre.

Dès le vélo je sais que je dois revoir mes objectifs en course à pied. Il fait beaucoup trop chaud, le but n’est plus de courir vite mais de finir sans faire exploser la machine. Les ravitaillements sont très espacés, tous les 3,5km soit toutes les 15’ environ. Ca peut vraiment être très très long si on est déshydraté et en surchauffe.

Je ne le sais pas mais je suis 97ème au début de la càp. Je pars calmement avec une allure de 4’30. Je suis très bien pendant le premier tour de 6,5km. Contrairement à d’habitude je ne rattrape pas beaucoup de coureurs. Je ne sais pas trop quoi penser : soit je ne cours pas assez vite, soit j’ai fait un bon vélo et je suis déjà avec des concurrents de mon niveau !

Le deuxième tour est quand même beaucoup plus dur. Je me répète mais il fait vraiment très chaud. A chaque ravitaillement ça grouille de coureurs, il faut jouer des coudes pour aller chercher un verre d’eau. Je me perds dans mon décompte pour le classement. Je ne sais pas qui sont mes concurrents directes ou ceux sur qui j’ai déjà un tour d’avance.

Comme à mon habitude, je ne m'arrête jamais, je ne marche pas... juste le temps de prendre un verre d’eau aux ravitos et c’est reparti.

A la fin du troisième tour, sur les 2/3 derniers kilomètres, comme un cheval qui sent l’écurie, ma foulée se délie et j’accélère. Je suis vraiment très bien sur cette fin de course et termine avec une allure de 4’20...si seulement j’avais pu courir les 20km avec cette vitesse là !



Je ne l’apprendrai que 2 jours plus tard mais je sors le 12ème temps en càp...je n’en revients toujours pas !

Je ne sais pas comment j’ai fait pour ne pas m’en apercevoir mais j’ai doublé 51 concurrents sur cette dernière discipline.

Ma course à pied en chiffres (Garmin)
Temps : 1h34’22
Distance : 20,1 km
Allure : 4’41
Cadence moyenne : 170 rpm
Chrono : 12ème temps
Classement : 46ème

Je suis donc largement au dessus des 1h30 et des 4’30 en allure. Mais compte tenu de la chaleur je ne pense pas que je puisse considérer que c’est une contre performance...surtout quand on fait le 12ème temps.

En fait, quand les conditions sont vraiment dures, ça ne sert à rien de courir vite, il suffit juste de ne pas s'arrêter pour faire un temps canon !

Conclusion

Ce fut un triathlon très dur, sans doute l’un des plus dur que j’ai pu faire. Sur 457 coureurs au départ, seuls 334 ont fini. La chaleur en aura fait abandonner 123.

Je ne suis pas dans mes objectifs de temps mais ils n’étaient pas à ma portée. Il aurait fallu que je fasse un TOP 20 pour faire moins de 5h25.

J’aurais fait une mauvaise natation, mais fidèle à mon niveau. J’ai limité la casse en ne perdant pas trop de temps mais en sortant de l’eau assez frais.

J’enchaine par un bon vélo comme je ne fais plus depuis longtemps sur parcours roulant.

Je termine avec une belle course à pied où mon volume d'entraînement me permet de compenser une vitesse que je n’aurais jamais.

J’ai la confirmation que je supporte assez bien les grosses chaleurs. Il faut dire qu’avec mes 7% de masse grasse je me les gèle à l’année, il faut bien qu’une fois de temps en temps cela soit à mon avantage.

Ma course sur Garmin Connect : https://connect.garmin.com/modern/activity/1802952838
Les résultats complets : https://www.t2area.com/resultats-du-triathlon-l-vertou-vignoble/results/185-resultats-du-triathlon-vertou-vignoble-2017.html

Dans 15 jours ce sont les championnats de France à Dijon. D’ici là je n’ai qu’à me reposer et à récupérer un maximum. Ca va être une période très light en sport. En espérant avoir la même forme pour essayer d’approcher un TOP 100. Je n’y crois pas, le niveau y sera beaucoup plus élevé.

dimanche 28 mai 2017

Triathlon M de Laval




Je me suis inscrit au triathlon M de Laval sans savoir si mon travail me permettra d’y participer ou non. Mardi j’apprends que nous avons de fortes de chances de partir samedi soir sur Paris pour gérer un match de foot avec un retour au milieu de la nuit. Le départ de l’épreuve étant à 14h30 ça devrait être jouable. En espérant juste ne pas être trop fatigué du travail de la veille. Finalement on sera bien allé sur Paris mais je me serais couché à 5h30. Je n’avais quand même pas prévu de rentrer aussi tard. Heureusement, je n’ai pas de sommeil en retard alors ça ne m’inquiète pas plus que ça.

Ca va me faire tout bizarre de faire un triathlon M, c’est à dire avec “seulement” 1,5km de natation, 40 de vélo et 10 de course à pied. Je n’ai pas participé à un triathlon aussi court depuis 3 ans. C’était en mai 2014 à Mayenne. Moi qui aime prendre mon temps sur les courses, il ne va pas falloir flâner et partir aussi vite que possible dès la natation. Sur ce genre d’épreuve la moindre seconde compte, ou presque !

J’ai déjà fait deux fois le triathlon de Laval : en 2011, au format S (750m / 20km / 5km) pour ma première saison et en 2012 au format M (1,5 / 40km /10km). 

En 2011, sur 148 classés j’avais fait le 128ème temps natation pour ensuite faire le 7ème temps en vélo. Depuis je pense avoir un peu progressé en nat mais je ne vois pas comment je pourrais refaire un jour un vélo aussi bon !

L’année d’après sur le M je termine à la 112ème place sur 176 classés en 2h34’45. Ca va être sympa de voir 5 ans après ce que je vais faire.

Météo


Le départ ayant lieu à 14h30, la météo annonce un vent modéré mais avec la possibilité de fortes averses. Ca va être amusant ! Comme sur un L avec 5h de course, la météo peut être inquiétante, comme sur un M avec 2h30 de course tout challenge supplémentaire rajoute du piquant à l'épreuve ! 

Objectif

Je n’ai pas vraiment d’objectif sur cette course si ce n’est de faire moins de 2h30.

C’est mon premier triathlon de l’année. Ce sera l’occasion de faire un test de natation en eau libre et de travailler les transitions en vu du triathlon L de Nantes le 17 juin.

Malgré tout, j’ai un peu d’appréhension au départ. Je ne suis pas habitué aux départs rapides, et encore moins en natation. 

Echauffement

Par manque de motivation (et de sommeil) je n’avais pas prévu de m’échauffer. Finalement comme j’arrive assez tôt j’ai le temps d’aller rouler 15’ avec les copains du club.

Les jambes semblent être bonnes mais la fatigue de la nuit de travail commence à se faire sentir. J’ai hâte d’être dans l’eau pour que ça me réveille.

Parc à vélo



Comme avant chaque épreuve on prend le soin de préparer nos affaires dans le parc à vélo...et là c’est le drame : ma chaussure droite ne veut pas se clipser sur ma pédale. Après inspection je m'aperçois que le ressort est mort. Pas de chance il aura tenu pour l’échauffement, pour aller de ma voiture au parc à vélo...mais il aura lâché pour la dernière sollicitation de la journée, c’est à dire juste avant l’épreuve !

Impossible à réparer, je me demande si je vais pouvoir prendre le départ. Pédaler avec une jambe sans appuis ce n’est pas le top. Après une courte hésitation je décide de quand même tenter le coup. Mon objectif étant de faire une belle natation et une belle course à pied, ce n’est pas bien grave si mon vélo est un peu galère. On verra bien !

Natation



La natation a lieu dans la Mayenne avec un aller retour dans la rivière. Forcément le retour à contre courant est un peu plus compliqué que l’aller ! Heureusement il n’a pas plu depuis longtemps, il n’y a pas l’air d’y avoir du courant ça devrait être plus facile que sur d’autres éditions.

En 2012 j’avais nagé les 1,5km en 36’56. C’était le 165ème temps sur 176 concurrents. On peut difficilement faire plus nul ! Inutile de dire que je dois faire mieux cette année, je vise moins de 30'

Le départ a lieu directement dans l’eau, sous un pont à un endroit ou nous n’avons pas pied.

C’est parti !

Bien que nous ne sommes que 150 au départ, je trouve que ça frotte pas mal. J’essaye de faire le mieux que je peux, de m’appliquer sur les appuis mais sans m’économiser.

Je serais dans un paquet tout le long. Ca fait plaisir de ne pas être trop distancé dès le départ d’un triathlon.

Je sortirai de l’eau en 25’36 ce qui est le 78ème temps. Dommage, je suis à quelques place de la première moitié du classement.

Ma natation en chiffres (Garmin)
  • Temps : 25’34
  • Distance : 1409 m
  • Allure : 1’49 / 100 m
  • Cadence moyenne : 32 mvt / minute
  • Swolf : 42
  • FC moyenne : 157 bpm
  • Classement : 78ème
Bilan

C’est ma deuxième meilleure performance en natation derrière Gérardmer en septembre 2016 où j’avais tenu les 1’46 sur 1900m. Sans être exceptionnel je me satisfais de ce temps mais il faut quand même que je rentre systématiquement dans la première moitié du classement dès la partie natation.

Vélo

En raison d’un problème de puce je n’ai pas le temps intermédiaire du vélo 2012. D’après mon compteur, je sais juste que j’avais roulé à 34,1km/h en 1h08’16. Cela correspondrait au 56ème temps. Avec juste un pied de clipsé on va voir si j’arrive à faire aussi bien. J’en doute !


Le circuit vélo est assez dur puisqu’il cumule plus de 450m de dénivelé sur 37km. C’est donc vallonné avec des bosses assez longues mais pas trop raides. Le vent est faible, bref c’est un tracé comme je les aime.

Ma chaussure instable n’est pas si gênante que ça. Il faut faire attention dans les montées en danseuse et les descentes “techniques” mais rien de traumatisant. Il ne faudrait pas que je tente un sprint ou une grosse relance mais comme ce n’est pas mon habitude….

A la fin du premier tour, je double la moto arbitre puis un autre concurrent. Je mets sans doute trop de temps à effectuer ce deuxième dépassement car l'arbitre considère que je profite de l’aspiration et me donne une pénalité d’une minute que je devrai effectuer lors de la course à pied. Pas cool, j’aurais du faire attention mais sur le premier tour, quand la circulation est dense, ce n’est pas toujours facile de respecter les distances réglementaires.

Mon vélo en chiffres (Garmin)
  • Distance : 37 km
  • Dénivelé : 423 m de D+
  • Temps : 1h09’27
  • Vitesse : 32,3 km/h
  • Puissance normalisée : 257w
  • Puissance moyenne : 225w
  • Cadence moyenne : 80 rpm
  • FC moyenne : 164 bpm
  • Classement : 50ème temps
A l’issu du vélo je suis 50ème j’ai donc rattrapé 28 concurrents sur cette partie



Bilan

Avec une NP à 257w ce n’est pas du tout un mauvais vélo pour moi, surtout avec un pied pas attaché. C’est même ma deuxième meilleure performance après le M de Mayenne en 2014 où j’avais développé 259w sur 36km.

Je mets une minute de plus qu’en 2012, dommage que je n’avais pas à l’époque un capteur de puissance pour pouvoir comparer les watts.

Bizarrement mon capteur de puissance me dit que j’ai développé autant de puissance avec la jambe gauche que la droite. C’est assez surprenant avec mon problème de pédale. C’est à se demander si ces données sont fiables...

Course à Pied

En 2012 j’avais couru en 46’09 soit une allure de 4’36.

Je rêve de passer sous les 40’ au 10km sur un triathlon. C’est l’occasion d’essayer !

J’essaye de partir assez vite. Dès le début je suis au delà des 4’00 au kilo, je n’arriverai donc pas à passer sous la barre des 40’ : Je fais le premier kilo en 4’06 puis 4’13, 4’24’, 4’31…

Je suis dans le dur, il fait vraiment très très chaud. Le speaker annonce 30°c. Les averses ne sont pas arrivées, le ciel s'est découvert, le soleil cogne de nouveau et il fait très lourd.
J’ai un point de côté mais je sais que j’ai ma minute de pénalité à faire à la mi course. Ca ne me fera pas de mal de m'arrêter un peu pour repartir de plus belle : 4’19, 4’18….J’ai de meilleurs sensations sur le deuxième tour que sur le premier.

Ma course à pied en chiffres (Garmin)
  • Temps : 38’32 ou 39’32 avec la pénalité
  • Distance : 8,97 km
  • Allure : 4’18 ou 4’24 avec la pénalité
  • Cadence moyenne : 172 rpm
  • FC moyenne : 170 bpm
  • Classement : 33ème temps
Je ne rattrape que 5 personnes sur la course à pied. La pénalité m’aura permis de me reposer un peu mais m’aura aussi fait perdre du temps. Logique !




Bilan

Avec une allure de 4’18 sur 9km c’est une course à pied qui correspond à mes temps de 2014 et 2013. Je ne peux pas vraiment m’en satisfaire car j’avais espéré progresser et je souhaite courir aux environs des 4’00 au kilo sur les triathlons M.

Je finis ce triathlon M en 2h18’07 à la 45ème place sur 146 classés.

C’était une belle course où j’ai pris du plaisir. Je ne pense pas avoir été pénalisé par mon manque de sommeil, ma pédale cassée et ma pénalité. Je suis assez satisfait de ma course, je suis dans le premier tiers, j'aurais préféré le premier quart avec un temps de 2h15...


Prochaine course : le triathlon L de Vertou Vignoble (format 3/90/20) dans la région Nantaise le 17 juin. Là les choses sérieuses vont commencer !


Les résultats complets :