dimanche 23 juillet 2017

IronBreizh (56)




J’ai toujours entendu dire qu’en Bretagne il ne pleuvait que sur les cons. Vu ce que je me suis pris, je suis fixé !!!

L’IronBreizh, n’a jamais été programmé comme un objectif. Quand j’ai su que je ne travaillais pas le week-end du 23 juillet et que j’étais seul chez moi, j’ai cherché une épreuve à une distance raisonnable. Finalement je n’avais pas trop le choix, c’était soit ce triathlon L près de Lorient soit l’IronMan de Nice ! Il y avait aussi l’option d’inviter tous mes potes pour faire une fiesta à la maison, mais comme je n’ai pas d’amis...

Cette course n’étant pas un objectif je l’aborde donc sans aucune appréhension. Généralement ce sont les épreuves que je réussi le mieux. 3 semaines après le championnat de France que j’ai complètement foiré, j’ai l’assurance de ne pas pouvoir faire pire. (le CR de mes déboires)

La logistique pour cette épreuve est un peu compliqué car la partie vélo a la particularité d’être en ligne. On part d’un point pour arriver à un autre. Ca implique donc, la veille, de déposer son vélo près de la sortie natation et ses affaires de course à pied 20km plus loin. Après 4h de voiture, c’est pénible d’en passer à nouveau 2 à chercher son dossard, préparer ses affaires puis les éparpiller dans les deux sites différents. Il faut ensuite reprende la voiture pour trouver son hôtel. Bref, j’ai quitté Alençon à 14h pour ne me poser qu’à 20h dans ma suite du F1 de Lorient. J’étais bien content d’être venu seul et de ne pas avoir imposé ça à ma famille.

Le lendemain rebelotte, pour un départ de la course à 8h, il faut se rendre sur l’aire d’arrivée pour prendre une navette à 6h45 qui nous emmène au départ.

De plus, je suis ravi de laisser mon vélo (hors de prix) dehors, toute la nuit, sous les fortes averses qui sont annoncées. Mes chaussures de course à pied étant dans un sac plastique j’ai au moins l’espoir de les récupérer sèches.

Bref, c’est une logistique très (trop) lourde, surtout pour une course sans objectif, que l’on fait juste pour s'occuper un week-end de libre.



La météo annoncée semble catastrophique avec de fortes averses. Pour une fois, Evelyne ne se sera pas trompée. Pour un mois de juillet, on a bien dégusté ! Et encore, on a eu de la chance, car ce sont des pluies diluviennes qui m’ont raccompagnées sur tout le retour jusqu’à Alençon.



Natation



La natation de 1,9km se fait à Inzinzac Lochrist, petit village Breton du Morbihan d'où est originaire Warren BARGUIL. Nous avons un aller retour à faire dans le fleuve sans courant du Blavet.

Nous sommes 400 au départ. C’est assez large mais ça frotte quand même pas mal.

Je sens tout de suite que j’ai de bonnes sensations. J’ai même l’impression de bien nager. Je reste en groupe tout le long, la natation est très agréable. Rien à voir avec la salade d’algues que nous avions dégusté au Lac Kir de Dijon. Mon estomac s’en souvient encore !

A la sortie de l’eau, mes bonnes sensations sont confirmées, il y a encore plein de vélo dans le parc, je ne suis donc pas en fin de paquet. Pour une fois je suis obligé de chercher ma monture et pas me contenter de prendre l’une des dernières qui restent.

Je sors de l’eau (à ma montre) en 34’50 ce qui fait une allure de 1’48 au 100m. Pour moi c’est très bien, ma meilleure performance sur cette distance après Gérardmer 2016 où j’avais fait 1’46. C’est le 148 temps sur les 344 coureurs qui finiront la course. Je suis donc largement dans la première moitié du classement. Ca commence bien !

Ma natation en chiffres (Garmin)
Temps : 34’50
Distance : 1930 m
Allure : 1’48 / 100 m
Cadence moyenne : 31 mvt / minute
Swolf : 41
FC moyenne : 150 bpm
Classement et chrono : 148ème



T1

Je fais une longue première transition. Il fait encore beau, mais je n’ai absolument pas confiance en la météo Bretonne. Je prends donc le temps d’enfiler des manchettes, ce qui est une première pour moi sur un triathlon en plaine. Généralement je préfère prendre le risque d’avoir froid que de perdre 30” à me couvrir. Tout est une question de priorité !



Vélo

Le circuit vélo est très sympa et intéressant. Le passage dans la vallée du Scorff vaut le déplacement. Je comprends alors pourquoi cette épreuve a du succès. Ca donnerait presque envie de revenir un jour de beau temps. C’est d’ailleurs à peu près à ce moment là que la pluie a commencé à s'intensifier.



Le parcours est vallonné, jamais de grosses difficultés, jamais raides, jamais longues mais c’est un circuit usant. Roulant, mais usant ! C’est même dommage qu’il n’y ait pas plus de franches ascensions pour accroître les écarts entre les coureurs. A 400 sur les petites routes de Bretagne, il y a beaucoup de paquets. Les arbitres sont très (et trop) conciliant…

Globalement je trouve que les coureurs auront quand même assez bien joué le jeu et je n’aurais pas constaté trop de cas flagrant de drafting abusif.

Avec 3km de natation le problème aurait été en partie réglé en éparpillant un peu plus les coureurs. 1,9km c’est trop court pour faire une première sélection.

J’ai l’impression d’être dans un bon jour et je prends du plaisir sur mon vélo. Les bosses passent bien, les passages en position aéro aussi. Je double pas mal de monde mais je me fais aussi doubler par des avions de chasse. Avec l’absence de grosses difficultés, l’écrémage tarde à se faire et je ferais le yoyo avec bon nombre de concurrents pendant les ¾ du parcours.

De toute façon sur le dernier quart, il pleut trop pour que j’y fasse attention. La température chute à 11°c, je suis trempé et commence à avoir sérieusement froid. J’ai hâte de poser le vélo pour me réchauffer en courant.

Je fais le 61ème temps vélo et je suis 86ème à l’issue du vélo. J’aurais doublé 62 concurrents pendant cette partie.

Avec une puissance normalisée de 231w, c’est pour moi l’une de mes meilleurs performances sur cette distance

Tout se passe donc bien pour l’instant.



Mon vélo en chiffres
(Garmin)
Distance : 93 km
Dénivelé : 860 m de D+
Temps : 2h47’43
Vitesse : 33,3 km/h
FC moyenne : 148 bpm
Puissance normalisée : 231 w
Puissance moyenne : 200 w
Cadence moyenne : 82 rpm
Chrono : 61ème temps
Classement à l’issue du vélo : 86ème
Place gagnées pendant le vélo : 62



T2

Une deuxième transition où je ne suis pas loin d’être transi par le froid !



Course à pied

Je vais enfin pouvoir me rechauffer.

Pensant avoir fait une bonne natation et un bon vélo, je me dis que je ne dois pas être loin de faire une belle place.Je suis bien motivé. Il me suffit juste de faire une course à pied comme habituellement et me contenter de tenir un petit 4’25/4”30 au kilo. A peine élancé, on me dit que je suis 86ème un top 50 est donc largement jouable.

Rapidement je sens que ça va être compliqué. J’ai du laisser trop de jus a essayer de me rechauffer en vélo, ma foulée est bien plus lourde que d’habitude.

Le circuit est très difficile avec de nombreux passages en sous bois et des montées / descentes typées trail avec pierres et racines. Bref, je ne peux pas me servir de l’allure donnée par mon GPS pour jauger mon état de forme.

J’ai un point de coté, j’ai l’impression de me trainer, je ne rattrape personne mais me fais doubler continuellement. C’est dur !

D’habitude je suis dans le dur en course à pied parce que je pars trop vite et que je n’arrive pas à tenir l’allure. Là c’est juste dur, je suis à bout de force, je n’ai pas d’énergie.

Je fais la course à pied en 1h39’39 (à mon GPS) ce qui donne une allure de 5’00. C’est nul, je n’ai jamais fait ça sur un L mais je ne pense pas non plus avoir déjà eu un circuit aussi dur.

C’est le 89ème temps et j’aurais gagné 4 places. Moi qui en gagne parfois une centaine, j’en suis très loin !



Ma course à pied en chiffres (Garmin)
Temps : 1h39’39
Distance : 19,9 km
Allure : 5’00
FC moyenne : 149 bpm
Cadence moyenne : 170 rpm
Chrono : 89ème temps
Classement à l’issue de la càp : 82ème



Je termine donc la course en 5h08'25. C’est la 82ème place sur 344.

Dommage après une natation correcte et un bon vélo il me suffisait de faire une course à pied normale pour faire une belle course. Ce n’est que partie remise.

L’IronBreizh est une belle épreuve à découvrir. La logistique est vraiment lourde à cause du circuit vélo en ligne mais les parcours sont vraiment sympas. Difficiles mais sympa ! On ne se déplace pas pour rien et j’en garderai un bon souvenir. A mon sens il manque juste 1km de natation pour équilibrer les disciplines et éparpiller un peu plus les cyclistes.

Ma course sur garmin Connect : https://connect.garmin.com/modern/activity/1871241468/5

Les résultats complets : https://www.t2area.com/resultats-du-triathlon-ironbreizh/results/7-resultats-de-l-ironbreizh-2017.html

Maintenant un peu de récup avec un “stage” de 15 jours sous le soleil Niçois et rendez-vous le 10 septembre pour l’Emeraude Tri Race près de Saint Malo.