dimanche 3 février 2019

Trail Fort et Vert (76) - 33km


Les semaines se suivent et les compétitions s'enchaînent. En 14 ans de police c’est la première année où j’ai tous mes week-ends; J’en profite donc pour faire ce qui m’a toujours manqué : participer à des compétitions ! Cette année je veux mettre l’accent sur la course à pied en alternant courses courtes et intensives ainsi que les courses longues au seuil. Si je passe l'hiver comme je le souhaite, la partie course à pied des triathlons ne sera que du bonheur !

Ce dimanche, direction Mesnières en Bray (76) pour les 34km du trail Fort et Vert. C’est vraiment la distance maximum que je pense pouvoir courir. J’ai un peu d’appréhension, ça va être long, il ne va pas falloir partir trop vite...mais si j’ai envie de faire une belle course il ne faut pas non plus perdre du temps dès le départ. Du coup, c’est un peu l’inconnu, je ne sais pas du tout sur quel rythme partir et comment la course va se passer. 



Nous ne sommes pas nombreux au départ du 34km (la plus longue distance proposée ce jour là) : 107 coureurs. Je ne sais pas si c’est le manque de motivation ou l’appréhension mais j’ai envie de partir calmement. Je ne m’échauffe pas, je n’essaie pas de bien me placer au départ. Dès que la course est lancée je me dis que je ne pourrai pas faire aussi bien que sur mes derniers trails. Un top 20 me semble compliqué car ça part très vite. Mes concurrents semblent être des traileurs habitués à cette distance car j’ai l’impression qu’autour de moi personne n’est sur la retenue pour ce départ que je trouve très (trop) rapide.

Dès les premiers kilomètres je me rends compte que la course sera compliquée. Le terrain est très gras et glisse beaucoup. Je ne suis pas l’aise du tout, je fais mon possible pour ne pas tomber. La boue colle aux chaussures, les 34km dans ces conditions vont être très fatiguants. 




Vers le 5ème kilomètre, je glisse et je tombe. Heureusement je ne me fais pas mal mais cela ne me rassure pas. Je suis en footing soutenu. L’objectif sera donc de finir tant bien que mal mais en essayant de conserver un rythme régulier jusqu’à l’arrivée.

Les kilomètres défilent mais, les écarts ne se creusent pas trop. Je pensais qu’à 100 coureurs sur un circuit de 34km nous serions tous esseulés. Finalement nous sommes en fil indienne, j’ai beaucoup de concurrents en points de mire mais il me faut des kilomètres pour les doubler les uns après les autres. Je n’ai absolument aucune idée de mon classement provisoire car malheureusement aucun bénévole ne s’est amusé à nous compter sur un point de passage.


Le circuit est assez physique, il y un peu de dénivelé avec un cumul de 700m mais c’est surtout cette boue qui est usante. Elle colle aux chaussures en les alourdissant considérablement et les appuis sont souvent instables. La course est longue, je suis sur la réserve et je m'amuse beaucoup moins qu'il y a 15 jours sur les 20km du Trail des Requins. Je n'aime pas les épreuves trop courtes et intensives mais je prends tout de même du plaisir à mettre un minimum de rythme. Je ne pense vraiment pas m'orienter sur des distances plus longues que l'on finit comme on peut en mode "Finisher".

Je passe les 20km sans difficulté. A partir du 25ème cela devient plus compliqué et j’ai hâte d’arriver. Sur la fin, je suis vraiment dans le dur. J’ai les jambes dures, musculairement je ne tiens plus. La course était annoncée faire 34km, mais d’après ce que j’ai compris elle pourrait n'en faire que 32. Je le souhaite ardemment ! Les 2 derniers kilomètres sont un calvaire, je suis dans l'incapacité d’accélérer. Autours de moi il ne semble y avoir que les coureurs des plus petites distances donc inutile de me faire mal pour rien.



Je franchis enfin la ligne d’arrivée en 2h53'36 avec 32,64km, ce qui est ma plus longue distance en course à pied. J’apprends immédiatement que je suis 9ème au général. Je n’en reviens pas ! Mis à part mon podium en 2017 sur un trail en région Niçoise c’est la première fois que je fais un top 10 sur une course. Forcément, je suis extrêmement satisfait. J’aurais difficilement pu faire mieux : le 8ème est 4’35 devant moi, le TOP 5 à 18’ et le podium à 24’

C’est mon troisième trail en 2 mois. J’aurais fait deux places de 16 et un TOP 10...une question me préoccupe de plus en plus : qu’est ce que ça donnerait si je m’entrainais spécifiquement pour le trail ? J’adore le triathlon...mais j’adore encore plus être dans le haut du classement. Je m'entraîne énormément, je pourrais difficilement en faire plus, mais en orientant mes séances vers du spécifique trail il est sûr que je passerai bien mieux la distance et que je pourrais gagner de précieuses minutes. Ma réflexion suit son court…

Place maintenant à 3 semaines sans compétition jusqu’aux 12 kilomètres de la course nature la Ceriséenne organisée le 24 février aux portes d’Alençon.


Ma course en chiffres (Garmin)

  • Distance : 32,64 km
  • Temps : 2h53’36
  • Dénivelé : 705m
  • Allure : 5’19 (11,3 km/h)
  • FC moy : 153 bpm
  • FC max : 167 bpm
  • Cadence : 165 ppm
  • Classement 9ème sur 107 classés